Après quelques plans convenus – mais bien filmés – du parc, on nous emmène dans pratiquement toutes les « ciné-attractions » du Futuroscope : à chaque chapitre du DVD son attraction. Il y a même le dark ride Images Studio et La Cité du Numérique, nouveauté 2003, qui n'a d'attraction que le nom. Derrière un savant enrobage marketing se cache un espace entièrement dédié à la promotion de la console de Bill Gates – boutique comprise – dont la véritable place est un salon des jeux vidéo.

Pour le reste, chaque séquence est un montage résumé des films présentés dans le parc ; exception faite de Percussions du Monde : le voyage de Stomp où l’on a droit à la bande-annonce du film ! (Stomp a d’ailleurs été amputé d’un quart d’heure pour le Futuroscope)
La qualité des images est très inégale suivant les films. C’est parfois même directement l’écran de cinéma qui est filmé ! Bien sûr, il est impossible de rendre compte de ces films exceptionnels sur une télévision. Pour palier à cela, des plans de coupe sur les spectateurs nous permettent d’apprécier la taille des images ou le mouvement des sièges. Même si c’est assez réussi, l’exercice reste d’une portée et d’un intérêt limité.

Le DVD se clot par la captation intégrale du spectacle nocturne Le Miroir d’Uranie. A l’instar des films formats spéciaux, ce spectacle n’a pas été conçu pour être vu dans la petite lucarne. Cette captation est néanmoins de bonne facture et se laisse regarder. Faut-il rappeler que Le Miroir d’Uranie est un bon spectacle mélant lasers, jets d’eau et vidéo ?

Le dispositif unique du Tapis Magique (2 écrans Imax)	Le Miroir d'Uranie.

Un contenu pauvre

Mis à part Le Miroir d’Uranie, ce DVD ne propose donc que quelques extraits des films visibles sur le parc. Bien sûr, il est toujours plaisant de revoir ces images suite une visite au Futuroscope, mais on est en droit d’attendre bien plus.
Et s’il y a un lieu où l’on est en droit d’attendre des informations sur les procédés cinématographiques formats spéciaux, c’est bien au Futuroscope. Ce parc est la plus grande concentration mondiale de salles ad hoc. Certaines sont exceptionnelles – voir uniques au monde – et on ne nous le dit même pas !

Si l’on peut attribuer une qualité au DVD, c’est qu’il est à l’image du parc : à (quasiment) aucun moment on nous parle des technologies employées ; jamais leur histoire ni même leurs applications autres que ludiques et spectaculaires (la 3D en médecine et chimie par exemple) ne sont évoqués.
Le spectateur du DVD ou le visiteur du Futuroscope est seul face aux images. Des informations sur ces dernières leurs auraient permis d’apprécier les films à leurs justes valeurs (exploits techniques, histoire des procédés, exploration de nouveaux langages filmiques, etc.). Mais rien de tout ça au Futuroscope, ni sur le DVD.